Nostradamus.

Publié le par Harmmakis Nox

Michel de Nostredame dit Nostradamus, est connu pour ses prédictions qu’il a pu faire sur son siècle et bien après.

C’est un Français qui a vécu au XVIe siècle puisqu’il est né en 1503 dans l’actuel Bouches-du-Rhône, et mort en 1566 dans la même région. Il a 62 ans.

Il a plusieurs cordes à son arc car il est apothicaire, médecin selon bien des sources et astrologue.

Les apothicaires sont les ancêtres des pharmaciens. Ils préparent et vendent des breuvages et des médicaments pour les malades. D’ailleurs, Michel de Nostredame se fait connaître pour les remèdes qu’il met au point, inscrit à la faculté de Montpellier en 1529. Il s’intéresse à la botanique et fabrique des pommades et des onguents.

Rappelons que l’onguent est plus pâteux qu’une pommade, d’origine médicinale, toujours parfumé et ne contenant pas d’eau.

Michel de Nostredame accomplit de 1540 à 1545 un tour de France qui lui permet de rencontrer de nombreuses personnalités, savants et médecins.

En 1544, il a semble-t-il l’occasion d’étudier la peste à Marseille. Puis, il est appelé à Aix en 1546 pour traiter les malades de la contagion.

Quelques mois plus tard, il commence à publier des almanachs (publications annuelles) qui mêlent des prévisions météorologiques, des conseils médicaux et des recettes de beauté par les plantes. Il étudie également les astres.

Après un voyage en Italie, de 1547 à 1549 où il découvre les vertus des confitures qui guérissent, il publie en 1552 son « Traité des confitures et fardements ». 

L’intérêt de Michel de Nostredame pour l’astrologie débute dès sa jeunesse.

En effet, doué d’une mémoire presque divine, il signale et explique les phénomènes célestes à ses camarades de la région d’Avignon.

Ces phénomènes observés dans le ciel sont les étoiles filantes, les météores, les astres, les brouillards qui restent alors mystérieux pour beaucoup.

Plus tard, en 1550, il rédige une collection de prédictions dites astrologiques pour l’année. C’est à cette date que Michel de Nostredame signe ses écrits sous le nom de « Nostradamus ».

Cinq ans plus tard, installé à Salon-de-Provence, il publie des prédictions perpétuelles, c’est-à-dire  cycliques dans un plus gros ouvrage qui ne comporte quasiment pas de dates.

Il s’agit des « Prophéties », l’ouvrage qui fait l’essentiel de sa gloire auprès de la postérité.

Ses ennemis s’en servent pour tenter de le faire brûler, faisant courir le bruit qu’il est magicien, sorcier et possédé du diable.

Le livre « Les Prophéties » est une succession de poèmes, partagé en centuries. Une centurie étant, théoriquement, un ensemble de cent quatrains.

Un quatrain est une strophe de quatre vers.

La septième centurie reste toujours incomplète. La première édition, pleine de références savantes, contient 353 quatrains prophétiques, la dernière, publiée deux ans après la mort de Nostradamus, 942, soit 58 quatrains de moins que les 1000 qu'il avait annoncés.

Nostradamus y prévoit l’existence de nombreux personnages, presque tous les rois de France, la mort de divers papes, Napoléon Bonaparte, Hitler, De Gaulle, Mussolini, y compris selon de nombreux auteurs, le meurtre de John Fitzgerald Kennedy et d'autres personnages contemporains.

Il prédit également les deux guerres mondiales.

Intéressons nous d’abord aux prédictions que Nostradamus a faites de son siècle.

Le plus célèbre de ses quatrains prédit la mort du roi de France Henri II (1519-1559).

En 1555, il écrit :

« Le jeune lion vaincra le vieux. Le champ de bataille, par un duel singulier. Les yeux jailliront dans une cage d'or, des forces au combat, l'une restera, l'autre mourra d'une mort cruelle. »

En juin 1559, le roi Henri II affronte le Comte de Montgomery, jeune britannique, dans un tournoi de chevalerie. Ils portent tout deux un lion comme insigne. Henry II reçoit la lance de son adversaire dans un casque en or et a l’œil transpercé.

Il meurt dix jours plus tard, en maudissant la prophétie de Nostradamus qu'il venait de comprendre.

On peut noter ici que la prédiction n’est pas précise. En effet, il y a ni nom, ni date, un lieu vague (« champ de bataille »).

Toutefois, elle peut se rapporter après coup à la mort du roi Henri II causée par un duel.

 

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Duel, dans un tournoi de chevalerie, entre le roi de France Henri II et le Comte de Montgoméry, britannique, en juin 1559. Henri II reçoit la lance de son adversaire dans l'oeil. Il meurt dix jours après.

 

D’ailleurs, le style énigmatique des quatrains de Nostradamus donnent lieu à des interprétations qui passionnent. 

Dans une lettre à Henry II, Nostradamus explique qu'il l'a fait délibérément (en contact avec la famille royale depuis 1555).

Certains auteurs ont passé toute une vie à tenter de les décrypter, y cherchant une signification cachée, c’est ce mystère qui fait toute sa notoriété après sa mort.

Nostradamus dit lui-même que l’on en connaît le sens que quand ses prédictions se réalisent.

De plus, Nostradamus indique que ces indications temporelles sont approximatives.

C'est à ce seul titre qu'il s'est servi de l'observation des astres : non pas pour faire ses prédictions, mais pour chercher à les situer dans le temps.

Nostradamus a fait une autre prédiction qui s’est révélée juste au  XVIe siècle.

Sollicité par Madame de Lesdiguières, comme tant d’autres, qui vient lui demander l’avenir de son fils, il lui répond qu’un jour il deviendra roi de France.

Voici les termes de la prédiction : « ce jeune prince montera sur le trône de France, et le titre de grand sera ajouté à son nom. »

Effectivement le jeune homme devint Henri IV, surnommé Henri Le Grand.

Maintenant, intéressons-nous aux prédictions qui se sont réalisées après la mort de Nostradamus.

Le quatrain qui se rapporte à la Révolution française (fin du XVIIIème siècle), relatif au roi Louis XVI, ressemble plus au récit historique d'un témoin oculaire qu'à une prophétie faite avec plus de 200 ans d'anticipation :

« Ils entreront dans les Tuileries où cinq cents le couronneront d'une mitre. Il sera trahi par quelqu'un doté d'un titre de noblesse du nom de Narbone, et par un autre dénommé Saulce, qui aura de l'huile en barils. »

Le 20 juillet 1792, dans le palais des Tuileries, 500 marseillais obligent le roi Louis XVI à mettre, comme moquerie au roi déchu, un bonnet phrygien (mitre), symbole révolutionnaire. Le Comte de Narbone-Lara, ex-ministre de la guerre, avait démissionné, après n'avoir pu contrôler l'armée, pour trahir le roi. L'autre traître, dénommé Saulce, arrêta Louis XVI quand celui-ci essayait de fuir pour rejoindre des troupes loyales. Curieusement, comme l'indique Nostradamus, Saulce était vendeur d'huile, de graisse et de savon.

La prédiction s’est révélée juste, avec des détails, même si l’évènement n’est pas daté et que le roi Louis XVI n’est pas nommé.

Plus tard, Nostradamus prophétise l’existence de Napoléon de manière remarquable :

« Un empereur naîtra près de l'Italie. De simple soldat, il deviendra Empereur. Il instaurera le contrôle absolu sur l'Eglise. Il se maintiendra quatorze ans au commandement. »

Napoléon est né en Corse, ile française située à proximité de l’Italie. Du grade de sous-lieutenant d'artillerie, il accède à la fonction d'Empereur. Il contrôle l'Église; il suffit de rappeler qu'en 1809 il donne l'ordre au pape d'annuler son mariage avec Joséphine.

"La Tête Rasée", comme le nomme Nostradamus, probablement parce qu'il n'a jamais utilisé la longue perruque traditionnelle des rois français, a régné du 9 novembre 1799 au 6 avril 1814;  soit 14 ans et quelques mois.

 

Portrait de Napoléon Ier, empereur des Français, en costume de sacre. Tableau d'origine peint par le Français François Gérard en 1805. Présent à Versailles, au musée national du Château et des Trianons.
Portrait de Napoléon Ier, empereur des Français, en costume de sacre. Tableau d'origine peint par le Français François Gérard en 1805. Présent à Versailles, au musée national du Château et des Trianons.

 

Une autre prophétie intéressante est celle qui annonce la cause de la Deuxième Guerre mondiale : Adolf Hitler. Analysons le quatrain dans lequel il donne quasiment le nom du Führer :

« La Liberté ne sera pas recouvrée. Un homme audacieux, sombre, orgueilleux et vil, l'occupera. Quand le pont sera achevé, La République de Venise sera attaquée par Hister. »

Le mot Hister est très proche d’Hitler.

Hister est aussi un nom très ancien du Danube, fleuve traversant notamment l’Allemagne.

Le mot Hister est également proche du mot hystérie, célèbre caractéristique de l'homme obscur et audacieux qui va s'emparer du pouvoir allemand, notamment lorsqu’il s’adresse à la foule.

Le dictateur allemand Adolf Hitler, s'adressant à une foule de nazis, en 1938.

 

 

 

 

 

Rappelons, aussi, l’absence de liberté sous la férule du dictateur Adolf Hitler.

Le 21 février 1941, le journal "New York Herald Tribune" publie : « depuis Sofia en Bulgarie, nous sommes informés de la construction du Pont Nazi sur le Danube. »

Un mois après que le pont soit terminé, les forces d’Hitler s'infiltrent en Italie, en rapport dans le texte à « La République de Venise. »

Ce que l’on peut opposer à cette prophétie, c’est qu’elle évoque un fait de la Seconde Guerre mondiale peu connu. De plus, l’Italie, alliée de l’Allemagne, n’est pas attaquée, mais renforcée par les troupes nazies.

Il prophétise entre autres, l’attaque de la Pologne, survenue en 1939, prélude au Second Conflit mondial.

Nostradamus prévoit aussi des inventions importantes et des découvertes comme l’avion.

Pour cela, il devance l’écrivain français Jules Verne.

Il écrit : « Les gens voyageront en sécurité à travers le ciel, la terre, la mer et les vagues. »

Les prophéties de Nostradamus continuent jusqu'aux années 6000 et nous expliquent comment la terre va mourir en 3797, alors que la fin de la planète bleue a été calculée quatre milliards d’années plus tard par les scientifiques.

Mais ne vous inquiétez pas, selon Nostradamus, l’homme quittera bien avant la Terre vers des planètes habitables.

Ainsi vous pouvez vous intéresser à l’œuvre de Nostradamus qui est un personnage fascinant tout en vous faisant votre propre opinion sur le sujet, sans affolement.

 

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