La haine.

Scènes de guérilla urbaine à Villiers-le-Bel, commune française du Val-d'Oise, le 27 novembre 2007.

Un poème qui date du 30 novembre 2007 qui se veut une analyse et une photographie des émeutes de Villiers-le-Bel de la fin du mois de novembre 2007.

Il ne fait en aucun cas l'apologie des violences perpétrées dans cette ville du département du Val d'Oise.

Comme un mauvais feuilleton, l'histoire recommence à grands pas.

C'est là qu'ils pètent les plombs, ce n'est pas à Clichy-sous-Bois,

mais bis repetita, NTM, Mathieu Kassovitz avaient annoncé ce genre d'omertas, ces émeutes là.

C'est à Paris, enfin à deux pas que Moushin et Lakamy ont rejoins le trépas, ça nous rappelle Zyed et Bouna.

Discrimination à l'emploi, cailleras, zones de non droit,

policiers visés, ciblés, touchés, blessés, c'est à Villiers, c'est à Paris, enfin à côté.

Voitures incendiées, vitrines cassées, commissariats attaqués, bibliothèque cramée, la colère est dans tout les esprits.

A la Reynerie, à Toulouse, ils tentent d'imiter les anciens de Clichy et de Damarie,

mais la vengeance s'arrête, loin de Paris et de Sarkozy en visite en Asie.

Les témoins s'enchainent pour donner une version en contradiction

avec la précédente, qui a raison sur l'accident et ses conclusions?

L'altercation se dissipera-t-elle au fond?

Le président revient, pris de cours, tient un discours aux gars en uniformes pour leur porter secours.

L'ordre sécuritaire rétabli, vainc la guérilla,

le désordre social grandit, le chaos de ses cendres renaîtra.